Pour plusieurs ados, une visite à la maison des jeunes fait partie de la routine. Ils s’y sentent écouté.es et y trouvent l’aide appropriée. Pendant la pandémie, les intervenant.es s’adaptent pour conserver le lien avec leurs jeunes : ils sont plus loin, mais toujours là.

«Ça dépend de chaque jeune, certain.es viennent pour socialiser, pour parler de leurs problèmes, faire leurs devoirs ou juste pour avoir la paix. Les jeunes nous ont beaucoup rejoints sur les réseaux sociaux depuis le confinement, ils demandent ce qu’on va faire après tout ça», confie Élie-Anne Dufour, intervenante à la maison des jeunes La Marginale et L’Entre-Ados.

Plusieurs activités estivales de la maison ont été annulées, impossible de les planifier avec l’état de crise sanitaire. «Les jeunes sont tristes, pour certain.es se sont leurs vacances qu’ils ne font pas avec leurs parents.»

Le 16 mars, l’équipe de La Marginale décidait de fermer ses portes, comme nombreux commerces et endroits publics. Chose certaine, les employé.es n’étaient pas des pros des réseaux sociaux à ce moment. Après le confinement, ils pourront ajouter une corde à leur arc. 

«On ne devient pas Youtuber en une nuit! Mais on s’est adapté.es, on n’avait pas le choix. C’est comme ça qu’on allait garder le lien avec les jeunes. Comme avec l’application Tik Tok et les live Instagram. Plusieurs ont même suivi une formation en ligne», raconte Élie-Anne Dufour.

Le nouveau bagage techno acquis ne sera certainement pas perdu lors du retour à la normale.

Contrer l’anxiété

Chaque semaine, environ 100 jeunes passent par La Marginale. «C’est surtout un soutien moral qu’on donne, on les accompagne dans leur cheminement. Il y en a quelques-un.es, nos réguliers.ères, qu’on suit toute leur adolescence.»

Les intervenant.es ont le cœur brisé de laisser leurs jeunes, mais trouvent important de respecter les consignes. D’ailleurs, ils s’assurent que les jeunes comprennent tout le sérieux de la situation de crise sanitaire.

«On le savait qu’on allait rester en lien. Ce n’est pas parce qu’il y a une crise et qu’on ne se voit plus qu’on perd ce lien-là. Ils nous confient des choses, et ça continue à distance. On est une source de référence, tous les appels et messages que l’on reçoit depuis le confinement nous le prouvent. On devait trouver des moyens de faire nos activités de prévention et de divertissement de manière virtuelle.»

Les équipes s’adaptent encore à ce jour, ce qui reste fixe, c’est le moment dédié aux jeunes. Elles sont aussi présentes pour les parents qui auraient des questions. Les intervenant.es sont capables de diriger chaque parent vers le bon organisme pour venir en aide à son enfant.

«À l’adolescence, le changement peut créer de l’anxiété ou d’autres problématiques. C’est une période où ils veulent appartenir à un groupe et on leur procure ce sentiment. S’ils ne savent pas vers qui se tourner, on est une option», ajoute l’intervenante de Québec. 

La population peut se renseigner auprès de sa maison des jeunes locale pour connaître les activités proposées, assure Élie-Anne Dufour.  

Depuis la crise, les employé.es de La Marginale préparent aussi des paniers alimentaires pour les familles qui en ont besoin, familles de leur milieu qu’ils connaissent très bien. Si les organismes communautaires sont débordés, ils peuvent aussi intervenir et réagir face à une situation problématique, que ce soit des troubles alimentaires, de l’angoisse ou des pensées suicidaires. 

«On est reconnus comme étant une ressource alternative au réseau de la santé, plus que jamais on n’est un service essentiel pour les ados.»

Source: Le Soleil

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